Quand la scène politique nationale était dominée par les courants nationalistes arabes, le discours et les échanges politiques contradictoires étaient polis.
Actuellement, les acteurs politiques de la scène nationale débattent de l'identité de la Mauritanie, en rappelant curieusement les joutes des années cinquante, avec cependant un absent de taille : la Nahda.
En Mauritanie, le pouvoir n'a jamais été exercé au nom d'une race, à savoir les Arabes. Cette dimension est bien secondaire. Autrement, aucun Beïdane ne serait opposant, et aucun coup d'État ne serait perpétré. Et tous les Beïdanes seraient unanimes pour dire : 'Notre race est au pouvoir. Que voudrions-nous de plus ?'
Le racisme institutionnel, également appelé racisme d'État, fait référence à une ségrégation établie par la loi, qui concrétise une idéologie officielle explicitement raciste. L'Allemagne nazie et l'Afrique du Sud sous l'apartheid illustrent parfaitement cette situation.
Pourquoi la Mauritanie est-elle mêlée à ces horreurs ?
Une fois de plus, la propagande raciste mensongère des FLAM accuse l'État mauritanien de racisme, en arguant que le commandant Diallo avait été privé du commandement de l'armée nationale en raison de sa couleur de peau.
En tant que président d'un pays qui compte plus de cent ethnies et autant de langues, le président Julius Nyerere avait pleinement saisi l'importance de l'uniformisation linguistique, et avait choisi le swahili comme langue de l'unité de la nation tanzanienne, car c'est la langue dominante et aussi la plus répandue en Afrique de l'est.
La communauté négro-mauritanienne n’est pas une entité politique. Ce concept a été créé à dessein par le nationalisme pulaar, et il n'existe aucun ensemble de cette nature en Afrique, à commencer par le Sénégal et le Mali voisins.
À Nouakchott, ceux qui s'intéressent à la question du nationalisme pulaar transfrontalier ont appris l'arrestation d'un journaliste sénégalais pour incitation à la haine ethnique. M. Top a été mis en détention pour avoir prétendu que les Poulo-Toucouleurs ‘’ont un projet bien réfléchi pour dominer la sous-région’’.
En décembre 1984, les Mauritaniens ont assisté à l'avènement d'un régime d'exception caractérisé par une pratique solitaire du pouvoir et un monolithisme politique sans précédent. Tour à tour, la plupart des mouvements politiques du pays, qu'ils soient clandestins ou non, arabes ou non arabes, seront brutalisés.