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La signification du soufisme, en tant que compréhension et pratique, continue de susciter de nombreuses interrogations.
Cependant, ces interrogations s'éloignent ou se rapprochent de la vérité selon les outils critiques utilisés pour les comprendre.
Lorsque nous employons des méthodes cartésiennes, ou celles d'autres théoriciens du rationalisme, pour comprendre une réalité où se mêlent superstition, sacré, et des représentations complexes, nous nous éloignons de l'objectivité dans nos conclusions et analyses.
Beaucoup se laissent emporter avec enthousiasme par ce qu'ils appellent la logique rationnelle, sans prendre en compte que cette logique est entravée par de nombreuses situations, certaines liées au mystère, et d'autres au contexte des transformations. En effet, c'est le cadre temporel qui donne aux mots leurs significations.
Je ne pense pas que Mr El Kounty ait réussi dans sa tentative de nier le lien entre l'ihsan (la bienfaisance) et le soufisme, pas plus qu'il n'ait réussi à réfuter l'adage selon lequel : "Celui qui se spécialise dans la jurisprudence sans s'engager dans le soufisme devient un hérétique".
En effet, il est resté prisonnier de la forme extérieure des mots et n'a pas pu les comprendre dans leur contexte historique, c'est ce que du moins révèle son analyse.
Ces lacunes méthodologiques se cachent derrière les significations contemporaines des mots, ce qui facilite l'interaction du public avec elles...
Quant à l'enracinement de l'autocritique dans le Coran, qui a commencé par le détournement et la distinction entre deux modèles, cela montre, dans ses différents aspects, que cette autocritique a produit une amélioration du comportement.
Cependant, on oublie que le soufisme est le produit d'une autocritique continue qui engendre un raffinement de l'âme, lui offrant une certaine continuité dans la droiture...
Dr. Meme Ould ABDALLAHI