Avancée décisive pour le mégaprojet gazier GTA

L’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), est arrivé au sein du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) GNL phase 1, situé au large de la Mauritanie et du Sénégal selon bp.

C’est une étape cruciale qui vient d’être franchie pour le développement du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal. Comme l’a annoncé l’opérateur BP dans un communiqué reçu à APA, l’immense unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), pièce maîtresse de la première phase, est arrivée à son emplacement définitif à 40 km des côtes et a entamé les opérations d’amarrage par 120 mètres de fond.

Cette infrastructure clé, équivalente à deux terrains de football et haute de 10 étages pour un poids de 81 000 tonnes d’acier, a parcouru plus de 12 000 milles nautiques depuis son lieu de construction au chantier naval COSCO de Qidong en Chine. « Son arrivée en toute sécurité témoigne de la résilience, des compétences, du travail d’équipe et des efforts considérables de tous les partenaires », s’est réjoui Dave Campbell, VP Sénior de BP pour la Mauritanie et le Sénégal.

Le FPSO constituera la plateforme centrale du traitement du gaz extrait des réservoirs sous-marins profonds du champ gazier transfrontalier GTA. Il devrait traiter jusqu’à 500 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel acheminé depuis les puits de production situés à des profondeurs records de 2850 mètres sous les eaux mauritano-sénégalaises.

Après avoir éliminé l’eau, les condensats et autres impuretés, le gaz sera transféré par gazoduc vers une unité flottante de liquéfaction du gaz naturel (FLNG) située à une dizaine de kilomètres au large.

Cette phase 1 du projet GTA, d’un coût de plusieurs milliards de dollars selon BP et ses partenaires, devrait permettre une production d’environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an sur plus de 20 ans. Le GNL issu de ces réserves offshore profondes mauritano-sénégalaises sera ensuite exporté par navires méthaniers vers les marchés internationaux. Une partie sera également réservée pour satisfaire la demande intérieure croissante en gaz naturel des deux pays hôtes.

« C’est un projet majeur et innovant qui ouvre la voie à l’exploitation des ressources gazières offshore de la Mauritanie et du Sénégal », a souligné Dave Campbell. Les présidents des deux pays ont d’ailleurs accordé à GTA le statut de « projet national d’importance stratégique » pour leurs économies respectives.

Le défi technique et logistique était en effet de taille pour mettre en place cette infrastructure sous-marine de production de gaz naturel parmi les plus profondes jamais développées sur le continent africain, à près de 3000 m sous le niveau de la mer.

Au total, plus de 330 000 inspections ont été nécessaires pour ce navire FPSO composé de 37 000 m de tuyaux et 1,52 million de mètres de câbles.

L’accostage de cette pièce maîtresse au large de la Mauritanie et du Sénégal marque donc un cap décisif dans le développement de ce gisement gazier offshore d’une ampleur inégalée dans la région du Golfe de Guinée.

Les opérations se concentrent désormais sur l’installation et les tests avant le démarrage très attendu de la production de gaz, ouvrant de nouvelles perspectives énergétiques pour les deux nations.

ARD/ac/APA

ثلاثاء, 04/06/2024 - 11:36