Dans le cadre de la mission dévolue à la Cour des Comptes, une mission de contrôle composée d’un seul élément, s’était rendue au Centre Hospitalier National de Nouakchott, du 07 Mars 2017 au 20 Mai 2018, à l’effet de vérifier la gestion au niveau de cet établissement pour les années 2015-2016 et 2017.
Le Contrôleur, ayant constaté que certains chèques d’un montant total de 158 Millions MRO, destinés tantôt à certains fournisseurs, tantôt à des agents de l’établissement étaient endossés par le Comptable et/ou la Caissière Principale, avant même de demander des explications aux responsables concernés comme il est d’usage, a hâtivement conclu à une fraude et établi son rapport adressé directement à la Présidence de la République, qui a demandé une contrevérification par le Ministère de l’Economie et des Finances.
Cette dernière mission, qui a mené les investigations qu’il fallait, a conclu qu’il n’y avait pas de détournement, mais qu’il s’agissait d’une procédure comptable de compensation largement utilisée dans les établissements hospitaliers et en vigueur au CHN depuis plusieurs décennies.
En tout état de cause, l’attestation n°044/2018, faite par la MAURIPOST, gestionnaire du Compte CHN Mauripost n°3506 atteste qu’il s’agissait de versements plutôt que de retraits (voir en annexe, la lettre du Directeur du CHN à celui de Mauripost et la réponse de cette dernière).
Le Ministère de l’Economie et des Finances, ayant rendu compte à qui de droit des derniers résultats de la mission de contrevérification, n’a pas jugé utile de prolonger l’affaire, sans pour autant faire un feed-back à la Cour des Comptes, qui est restée dans sa conclusion initiale, créant ainsi à tort des désagréments à d’honnêtes fonctionnaires de l’Etat.
Telle est la véritable situation que d’aucuns s’évertuent à crier au scandale, alors qu’il ne s’agit en fait que d’une montagne qui a accouché d’une souris.
Par Abou Harouna Deh, ex-Dg du CHN