
Le point de passage de Gougui El Zamal, qui représente un lien crucial pour le transit entre la Mauritanie et le Mali, a été fermé suite à des événements violents survenus samedi dans la région.
Cette situation a entraîné l'immobilisation de près de 50 bus mauritaniens, chargés de passagers, du côté mauritanien et d'une trentaine de bus malien en attente de passer vers la Mauritanie.
Les tensions ont éclaté lorsqu'un groupe de rapatriés maliens a envahi un point de contrôle de la police mauritanienne. Ces rapatriés ont incendié des installations policières et manifesté contre ce qu'ils considéraient comme une confiscation injustifiée de leurs biens par les autorités mauritaniennes.
Des bus transportant des migrants maliens ont également été envoyés à la frontière, mais ils ont refusé de retourner au Mali et ont protesté sur place.
L'ambassadeur mauritanien à Bamako, Cheikhna Ould Nenni, a pris l'initiative de dialoguer avec les autorités maliennes, y compris le ministre de la Sécurité intérieure et le ministre des Transports, afin de tenter de résoudre la crise. Ould Nenni a exprimé sa préoccupation face à des incitations à la violence circulant sur les réseaux sociaux, appelant à la désescalade des tensions.
Il a également souligné l'existence de multiples points de passage bilatéraux entre la Mauritanie et le Mali qui continuent de fonctionner sans encombre, permettant ainsi des échanges normaux entre les citoyens des deux nations, notamment dans les régions de Guidimakha, de l'Assaba et des deux Hodhs. Cette déclaration vise à rappeler que malgré les tensions actuelles, les relations transfrontalières peuvent rester pacifiques et fonctionnelles.