
Le député sénégalais du parti au pouvoir, Guy Marie Sagna, a annoncé son intention de soumettre une proposition devant l'Assemblée nationale du Sénégal pour former une mission d'enquête et de collecte d'informations concernant le lancement par les autorités mauritaniennes d'une campagne de rapatriement des migrants, alors que le Sénégal partage sa frontière nord avec la Mauritanie, où se trouve une importante communauté sénégalaise. La Mauritanie est considérée comme un point de départ pour de nombreux migrants venant de pays de la région, cherchant à atteindre l'Europe par la mer.
Sagna a tweeté sur les réseaux sociaux en disant : "Plusieurs nouvelles me viennent de la Mauritanie. J'entends parler de violations des droits humains et de campagne xénophobe contre les ressortissants sénégalais, maliens, ivoiriens et d'autres pays africains. Les informations de détention et d'expulsion inhumaines me parviennent tous les jours depuis un moment"
Le député, représentant du parti au pouvoir, a confirmé que sa proposition de "la création à l'Assemblée nationale du Sénégal d'une mission d'information en Mauritanie visant à apprécier la situation de nos compatriotes sénégalais, des citoyens de la Cedeao, des ressortissants africains et des migrants", a ajouté M. Sagna, député du pouvoir. Il a toutefois indiqué que la Mauritanie "est un Etat souverain qui a le droit de fixer ses règles et les Sénégalais qui décident d'(y) aller en doivent les respecter".
Dans son intervention, Sagna a souligné que "la Mauritanie est un État souverain et a le droit de définir ses propres règles, et le Sénégal doit respecter cela."
D'autre part, les autorités mauritaniennes considèrent que ces mesures sont "routinières" et visent à régulariser la situation des migrants clandestins et à lutter contre les réseaux de trafic de migrants.