Créée en 1973, la BCM est devenue un exemple d’efficacité et de stabilité, à l’instar de ses homologues dans les pays de la sous-région.
La présente note fait ressortir une brève présentation, critique, du rôle clé de notre grande institution monétaire, dans l’effort de développement national.
La Banque Centrale de MAURITANIE dispose de ressources suffisantes, d’un personnel qualifié et motivé et d’un système d’assurance et de protection sociale, contre l’insécurité économique, destiné entre autres, aux retraités de la Banque qui représentent la frange la plus fragile et la plus vulnérable du personnel et qui pour des raisons liées à l’âge sont écartés du monde du travail.
C’est en plaçant les paramètres sociaux de base au 1errang de ses priorités que la Banque Centrale a mis en place un régime complémentaire de retraite du personnel et une assurance maladie, destinés à protéger ses retraités contre le dénuement et ses agents contre les effets dévastateurs de la maladie.
Son système de recrutement et de promotion, récompensant à la fois, le mérite et l’ancienneté, a aidé à forger un esprit de corps, encourageant le travail d’équipe et la loyauté.
Principal moteur de l’économie, la Banque Centrale en collaboration avec les autres acteurs de la vie économique et ses partenaires régionaux et internationaux a grandement contribué à la promotion du développement économique du pays, permettant aux marchés de prospérer et à chacun de vivre mieux.
Non en tant qu’intervenant direct, mais comme catalyseur et promoteur de la croissance.
L’efficacité de la Banque Centrale a été un stimulant à la croissance et au développement économique et social du pays.
L’impact considérable sur la qualité et le niveau de vie des citoyens a contribué au recul de la pauvreté et favorisé l’émergence de cercles vertueux dans tout le pays.
De bons cadres de la banque élaboraient des politiques appropriées qui étaient mises en application par de bons gouvernants.
Ce pendant cela risque de ne plus être le cas à la BCM.
De quoi s’agit ?
L’accès auprès du nouveau responsable, n’est pas chose facile, pour ne pas dire des plus difficiles même pour certains hauts cadres dans l’exercice de leurs fonctions.
Mais pourquoi cela ? « that is the question » : Là est la question
Les institutions publiques doivent être plus proches du citoyen
Les institutions publiques sont plus efficaces si elles sont à l’écoute des acteurs de la vie économique et des citoyens en général et si elles associent leurs cadres à l’élaboration et à l’application de leurs politiques.
Associer les citoyens à l’action menée suppose aussi que même les retraités puissent faire entendre leurs voix au sein des instances de décision.
En effet, même le responsable, le mieux intentionné ne peut répondre efficacement aux attentes des citoyens en général et de ses administrés en particulier, s’il ne les connait pas.
Ensuite certains responsables ne semblent pas avoir pris conscience de la vulnérabilité des personnes âgées en l’occurrence les retraités.
Pourtant notre culture, notre civilisation arabo–africaine et notre sainte religion recommandent les personnes âgées. Respect à l’âge !
Cela est aussi conforme aux orientations, au plus haut niveau de la République, pour donner la parole aux citoyens en général et assurer une protection contre l’insécurité matérielle des plus faibles.
En effet les initiatives qui viennent uniquement d’en haut sont généralement vouées à l’échec.
Enfin, ces derniers temps, du fait de l’absence de programmes d’aides sociales, le système d’assurance et de protection sociale de la Banque, n’a pas pu, convenablement remplir la mission qui lui est dévolue, à savoir : protéger les retraités de l’exclusion et de la marginalisation.
Une vérité pourtant simple, mais souvent perdue de vue mérite d’être rappelé ici.
Tout acquis, toute décision en faveur des retraités, comme des pensions suffisantes et des aides sociales permettent de fidéliser les agents actifs compétents.
Car cela répond à la finalité de l’homme.
La finalité de l’homme est de se développer et de s’épanouir.
Celle d’une institution comme la Banque Centrale, après sa mission de contrôler ou même de juguler l’inflation, sa finalité est de permettre à l’ensemble de son personnel (actifs et retraités) de se développer et s’élever au maximum.
Celle de la nation est de permettre à sa population de se développer et de prospérer.
Dans la mesure où l’on admet ces points de vue, se pose naturellement la question : Comment y parvenir ?
Tout simplement, accroitre les revenus (salaires, pensions, aides sociales).
Il est faux de dire que cela crée inévitablement l’inflation.
Pour qu’il n’y ait pas inflation, il faut accroitre au moins, dans les mêmes proportions la production nationale qui sera bientôt considérablement augmentée de la production du gaz naturel.
La production dans ce cas est une condition sine qua non d’une saine gestion avec de hauts traitements.
Une politique de hauts revenus accroit le pouvoir d’achat, donc le marché et la consommation, donc la production et l’emploi donc la croissance et le développement durable.
Il n’y a pas de pays développés sans hautes rémunérations.
A suivre…
Le Calame