Projet de la route Tindouf-Zouerate : enjeux soulignés

Les participants à une Journée d’étude sur le concept de la coopération projet Tindouf-Zouerate, organisée jeudi à Alger, ont souligné les enjeux stratégiques de ce projet routier devant relier l’Algérie et la Mauritanie, appelant à la préparation de toutes les conditions nécessaires à sa réalisation dans les meilleurs délais possibles, rapporte l’APS.

Des hauts responsables au sein des institutions, des dirigeants de groupes de construction et des travaux publics ainsi que des experts ont mis en avant, à l’occasion de cette rencontre organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), les enjeux stratégiques du projet de route devant relier les villes de Tindouf (Algérie) et Zouerate (Mauritanie) en évoquant son impact sur les échanges économiques, le désenclavement des régions, la réduction des coûts de transports et l’amélioration des conditions de vie des populations.

Dans ce contexte, la directrice des routes et des autoroutes au ministère des Travaux publics, de l’hydraulique et des infrastructures de base, Sonia Adafer, a affirmé que «le projet de la route Tindouf-Zouerate, porté par le secteur avec toutes ses dimensions, vise à contribuer au renforcement de l’intégration maghrébine et africaine et à favoriser et faciliter les échanges commerciaux entre les pays concernés avec le reste de l’Afrique».

Tout en évoquant ses retombées économiques et sociales sur les deux pays, Mme Adafer a indiqué que le ministère est désigné en tant que maître d’ouvrage de ce projet chargé de préparer toutes les études techniques de faisabilité, tandis que la partie de la réalisation avait été confiée à l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement.

Assurant que son département travaille actuellement en étroite de collaboration avec toutes les parties concernées pour les associer à l’aboutissement de ce projet, la directrice des routes et des autoroutes a fait savoir que le ministère des Travaux publics avait signé un contrat de marché avec un groupement d’entreprises algériennes issues du secteur pour la réalisation des études dans un délai de huit mois.

De son côté, le chef d’unité d’appui au développement des économies locales au sein de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, Boudjema Assous, a fait état de l’avancement de ce projet avec la mise en place d’un comité de pilotage chargé d’obtenir les autorisations et les moyens techniques nécessaires à sa réalisation.

Dans ce sens, il a évoqué la signature, le 9 septembre dernier, avec la partie mauritanienne d’un protocole exécutif sur les facilités administratives, douanières et fiscales pour ce projet, ajoutant que des décisions ont été prises pour lever toutes les contraintes et permettre notamment à la société nationale Naftal d’exporter vers la Mauritanie des carburants et l’installation d’un centre de santé à proximité de la frontière algéro-mauritanienne pour assurer la prise en charge sanitaire des travailleurs.

Pour sa part, l’expert et ex-PDG de la Société algérienne d’études d’infrastructures (SAETI), Ali Chekroun, a mis l’accent sur les enjeux stratégiques de ce projet structurant, affirmant que sa concrétisation permettra de réduire les coûts de transport et la croissance des échanges commerciaux.

خميس, 27/10/2022 - 23:25