Malgré la reconduction de sept ministres et l'absence d'opposant, le nouvel exécutif commence à imprimer sa propre marque. Du moins dans la méthode.
La composition du gouvernement nommé le 8 août illustre la délicate ligne de crête qu’emprunte le nouveau président, Mohamed Ould Ghazouani, pour affirmer une politique qui lui soit propre sans pour autant humilier son « frère » et prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, qui l’a adoubé.
Le renouvellement est incontestable. Si aucun opposant ne siège au Conseil des ministres, seuls sept membres du gouvernement faisaient déjà partie de la précédente équipe exécutive, parmi lesquels le ministre du Pétrole, ceux des Affaires étrangères, des Pêches et de l’Enseignement supérieur, réputés proches de l’ancien chef de l’État, sans oublier le secrétaire général de la présidence, Mohamed Salem Ould Bechir, le dernier Premier ministre d’Aziz.
À LIRE Mauritanie : grogne à l’UPR, le parti présidentiel
Le caractère technicien de la nouvelle équipe est tout aussi incontestable : la plupart de ses membres intègrent un gouvernement pour la première fois et n’ont pas de passé politique. Viennent de la Banque mondiale les ministres de l’Économie, de la Santé, de l’Enseignement secondaire, des Affaires sociales et de l’Emploi. D’autres sont passés par des agences onusiennes, comme les ministres de l’Enseignement fondamental, de l’Environnement et de l’Équipement, qui sont des anciens du Programme des Nations unies pour le