
Le racisme institutionnel, également appelé racisme d'État, fait référence à une ségrégation établie par la loi, qui concrétise une idéologie officielle explicitement raciste. L'Allemagne nazie et l'Afrique du Sud sous l'apartheid illustrent parfaitement cette situation.
Pourquoi la Mauritanie est-elle mêlée à ces horreurs ?
Pour rien du tout, absolument rien.
Notre loi fondamentale se distingue par son caractère républicain, démocratique et sociale. Elle accorde à toutes les minorités nationales tous leurs droits, y compris l'accès aux postes de commandement de haut niveau.
En fait, le malheur de la Mauritanie découle d'un malentendu qui a marqué son existence : sa minorité négro-africaine réclame un État à deux races, officiellement arabe et négro-africain, avec un pouvoir partagé.
Ce système n'avait jamais été envisagé jusqu'à présent, c'est pour cette raison que le nationalisme pulaar extrême a lancé un front de libération et s'est engagé dans une guerre totale contre ce qu'il nomme le système beïdane.
Et qui dit front de libération dit lutte armée. C'est bien vrai, cette guerre, ou plus précisément guérilla, les milices des FLAM l'avaient menée, sans succès, mais aussi sans punition.
Cependant, là où l'extrémisme foutanké a gagné, c'est sur le champ de l’injurie et de la propagande mensongère.
Depuis le sommet de l'OUA en 1986, date de la distribution du Manifeste du Négro-Mauritanien opprimé, la Mauritanie n'a cessé d'être avilie sur la scène internationale.
Et des dirigeants connus pour être radicalement anti-Beïdanes ont réussi à s'imposer dans ce pays en le qualifiant de pays de l'apartheid et de l'esclavage des Noirs.
Ce succès a clairement fait boule de neige et a provoqué de l'émulation, et comment !
Crier haro sur les Maures donne des ailes à qui voudrait bien en avoir.
Dommage, ça va être le rush, même si la loi interdit la calomnie et l'incitation à la haine raciale !
Ely Ould Sneiba
Le 26 mars 2025