Le commandant Diallo était originaire du Mali

Une fois de plus, la propagande raciste mensongère des FLAM accuse l'État mauritanien de racisme, en arguant que le commandant Diallo avait été privé du commandement de l'armée nationale en raison de sa couleur de peau. 
En outre, les flamistes soutiennent que Sid El Mokhtar Ndiaye était empêché de devenir chef de l'État car il était négro-africain.
Voyons voir…
En réalité, Diallo était un officier dans l'armée coloniale et, de surcroît, d'origine malienne. Malgré cela, il a servi d'aide de camp pour le président Mokhtar, et non chef du projet de la nouvelle armée nationale, réservé aux futurs officiers authentiquement mauritaniens.
Sid El Mokhtar Ndiaye était né d'un père sénégalais et d'une mère arabe mauritanienne.
Une partie de sa famille a décidé de devenir sénégalaise, comme le Professeur Pierre Ndiaye, tandis que la plupart de ses fils ont fait le choix de devenir Mauritaniens.
Sid El Mokhtar a été choisi pour devenir député de la circonscription électorale Sénégal-Mauritanie pendant que la Mauritanie était administrée à partir de Saint-Louis. Il a ensuite été élu président de l'Assemblée nationale, et Mokhtar Ould Daddah, issu de la grande majorité arabe, a été élu président de la République.
Les Flam et tous les nationalistes pulaars doivent réaliser que la Mauritanie ne devait pas devenir un État binational, biracial. Mais un État arabe avec une composante négro-africaine, comme le Mali était négro-africain avec une composante touarègue et une composante arabe.
Depuis son indépendance jusqu'à nos jours, la Mauritanie a toujours été confrontée à des crises interraciales dues à ce malentendu congénital.
La Mauritanie est comme tous les États du monde : leurs populations sont hétéroclites. Et ce n'est pas en raison de la présence de plusieurs ethnies que le pouvoir doit être partagé sur cette base. Qui le fait dans notre sous-région ou ailleurs ?
Pour être franc, depuis son indépendance jusqu'à nos jours, en aucune circonstance, la Mauritanie n'a fait appel à un Arabe du Maghreb, du Golfe ou du Moyen-Orient pour occuper un poste de ministre, haut fonctionnaire ou chef d'état-major de l'un des corps de sécurité et de défense. De plus, les forces armées et de sécurité n'avaient jamais embauché un seul officier, sous-officier ou homme de troupe arabe. De la même manière, la fonction publique n'avait jamais embauché des Arabes.
 
 
Cependant, nous avons déjà vu des Mauritaniens d'origine ouest-africaine, en particulier des Toucouleurs d'origine sénégalaise, occupant ces postes et même envisagé de devenir chefs d'État.
Pis encore, en dépit du grand nombre de partis politiques qui existent sur la scène nationale mauritanienne, aucun n'est dirigé par un Marocain, un Algérien, un Égyptien, un Irakien naturalisé mauritanien qui aspire à ressusciter l’État almoravide, omeyade ou abbasside.
Qui voulait donc altérer la Mauritanie et en faire un pays pour sa race ?
À cet égard, il serait intéressant de noter qu'avant le recensement biométrique en Mauritanie, tout immigrant de l'Afrique de l'Ouest pouvait obtenir la nationalité mauritanienne en effectuant une simple demande manuscrite en français timbrée de 50 ouguiyas. Et ils en avaient abusé.
 
 
Ely Ould Sneiba
Le 20 mars 2025

خميس, 20/03/2025 - 16:32