La CVE indignée par les résultats catastrophiques du Baccalauréat

La Coalition Vivre Ensemble (CVE) a constaté, pour s’en émouvoir, les résultats catastrophiques enregistrés à l’issue des épreuves du Baccalauréat qui frisent le ridicule avec un taux d’admission les plus faibles de la région Ouest africaine.

Le nombre de candidats admis d'office au baccalauréat 2021 est de 3.742, soit 8% du total des 46.587 participants. Les candidats retenus pour la deuxième session sont au nombre de 3.051, ce qui représente un taux de 7%. Quelques 36.790 autres candidats ont échoué à l'examen, soit un taux d'échec de 78%. La Direction des examens a cependant recensé 2.237 absents (5%) et annulé la participation de 767 candidats (2%).

Un simple exercice de comparaison avec les pays voisins en terme de taux de réussite classe notre pays au bas de l’échelle. Le Sénégal a enregistré un taux de réussite de 44.65%, le Mali 50%, le Niger 29.24%, la Guinée 35% ; le Bénin 64.42% et la Cote d’Ivoire 29.24% pour ne citer que ceux-là dont les ressources en tout genre ne sont pourtant pas plus importantes que les nôtres.

Que se passe-t-il alors pour que depuis plusieurs décennies, à l’exception de 2008, qu’on en arrive à cette situation de détérioration très avancée de notre système éducatif qui, d’année en année, dégringole en chute libre, laissant derrière des générations en rade, sacrifiées, sans aucune perspective de rattrapage ?

Les résultats catastrophiques de ces dernières années montrent, à suffisance, les faiblesses d’un système éducatif classé parmi les pires du continent. A l’issue de l’annonce des résultats, les élèves ont incriminé la correction "injuste" des enseignants, ces derniers quant à eux rejettent la faute sur le "faible niveau" des candidats.

La réalité est que toutes les réformes de l’éducation entreprises jusque-là ont échoué. Les résultats du bac n’en sont que le triste reflet.

Il convient donc d’entreprendre des mesures drastiques pour revoir les fondements mêmes d’un système éducatif gravement malade et malmené.

Devant cet état de fait pour le moins alarmant, la CVE :

1.    Exige du pouvoir en place des mesures hardies, appropriées pour sauver le système éducatif jusque-là amorphe et dont les résultats cuisants n’honorent point notre pays ;

2. appelle  le chef de l'État et son gouvernement d'engager, sans délai, des réflexions  sérieuses assorties de réformes salvatrices pour un système éducatif  qui répond aux urgences de l'heure ;

3.    Prône un sursaut collectif pour la réalisation d’un système éducatif de qualité en vue de sauver nos filles et nos fils qui n’ont plus de repères tant au niveau scolaire qu’universitaire.

Nouakchott, le 23 août 2021.

La commission de communication de la CVE.

اثنين, 23/08/2021 - 22:18