Notre capitale, Nouakchott, connaît depuis quelques mois une vague de meurtres sans précédent en laison avec les agressions crapuleuses dont sont victimes les citoyens dans la rue et même parfois dans leur domicile à l'occasion de cambriolages à main armée (la même situation d'insécurité urbaine prévaut à Nouadhibou et dabs d'autres grandes villes du pays).
La cadence de ces meurtres à l'arme blanche effectués par ces "coupeurs de routes" ou "brigands" urbains s'est accélérée au cours de cette semaine.
Cette situation qui n'a que trop duré (je me souviens qu'il y a un an dėjà un député au cours d'un débat à l'assemblée nationale avait attiré l'attention de l'ancien Premier ministre sur ce problème. La presse électronique en parlait souvent aussi) est inacceptable et requiert une action immédiate, de portée profonde et efficace de la part du Président de la République !
C'est l'occasion pour moi, et comme contribution à la recherche d'une solution radicale à cette grave crise d'insécurité urbaine, de rappeler que j'avais suggéré par écrit au candidat Ghazouani en mai 2019, entre autres mesures dont certaines apparaitront dans ses engagements électoraux, d'inscrire dans son programme la création de comités populaires de sécurité dans chaque quartier au niveau de Nouakchott et des autres grandes villes du pays.
Ces comités seraient coordonnés par la Police nationale (car la sécurité est un.métier et c'est la Police nationale qui en est la dépositaire) et viendraient en appui à elle.
Chaque comité serait dirigé une personne résidente du quartier consensuelle et crédible et comprendrait Comme autres membres: l'un des vendeurs de la boutique du quartier (pour sa connaissance des habitants du quartier), un membre du personnel de la mosquée (Idem), des jeunes recrutés comme employés supplétifs (à temps partiel), etc.
Cela contribuerait aussi à résorber une partie du chômage des jeunes car les emplois à temps partiels procurés à ces jeunes ne seraient pas parasitaires mais des emplois utiles pour la collectivité nationale et économiquement rentables car le renforcement de la sécurité stimule l'activité économique.
J'avais aussi suggéré au candidat Ghazouani, comme propositions de mesures dissuasives à ce fléau, dans le même courrier que je lui avais adressé avant la campagne électorale, de rétablir l'effectivité de la peine de mort pour les meurtres et de cette nature et les atrocités qui y sont liées ainsi que des peines dissuasives pour les auteurs de tout vol à main armée envers les paisibles citoyens.
Mohamed Ali Ould Lemrabott,
Expert international, Ex-Haut cadre de l'ONU,
Professeur d'universités,
Intellectuel, écrivain.