
Le directeur général de l'Institut mauritanien de recherche sur les océans et la pêche (IMROP), Mohamed El Hafedh Ould Ijiwene, a déclaré que les résultats préliminaires de la campagne scientifique en cours indiquent que le stock de poulpes traverse une situation biologique critique nécessitant une attention particulière et des mesures de gestion strictes.
Dans un communiqué publié aujourd'hui, le directeur général a ajouté que les données collectées jusqu'à présent confirment que plus de 80 % des femelles de poulpe (Octopus vulgaris) se trouvent en phase de ponte active, ce qui rend cette période cruciale pour le renouvellement de ce stock vital.
Il a souligné que la situation actuelle exige une prise de conscience collective, notamment de la part des acteurs du secteur de la pêche, sur l'importance de respecter rigoureusement la période d'arrêt biologique. Il a insisté sur le fait que toute activité de pêche visant le poulpe à ce stade pourrait compromettre les objectifs de cessation et avoir un impact négatif sur le processus de renouvellement du stock.
Le communiqué a également noté que d'autres espèces de céphalopodes, en particulier le calmar (Loligo vulgaris) et la seiche (Sepia spp), affichent une faible abondance pendant la campagne, se concentrant principalement dans les zones côtières, notamment dans la région centrale. Il a été souligné que la plupart des individus de seiche capturés étaient de petite taille, ce qui reflète leur entrée dans la période de reproduction.
L'institut a confirmé que la protection des femelles de poulpe en phase de ponte et la garantie de l'entrée des jeunes individus dans le filet sont des piliers essentiels pour la durabilité du stock. Cela nécessite des mesures précises et un engagement total de tous les acteurs du secteur.