Des incohérences dans les rapports officiels

Manifestement, il est impossible de trouver un rapport officiel récent fiable et exempt d’incohérences! Cette fois, on passe au crible le #Rapport #Économique et #Financier, publié Nov 2024 par le #Ministère de l’#Économie et des #Finances sur son site officiel. Supposé être une référence en matière de prévisions économiques et d’orientations budgétaires, il s’avère être un monument d’erreurs, contradictions et maladresses.

 

1. Des fautes linguistiques 

 

Encore une fois le constat est le même! Dès les 1res pages, le rapport titube. Erreurs de syntaxe et typographiques pullulent : "Volume du commerce internationale" (p. 3 et 7) - où est l’accord? "d’avantage" au lieu de "davantage" (p. 36) et "entre autre" au lieu de "entre autres" (p. 33). Ajoutons à cela majuscules inappropriées (p. 14) et deux-points mal placés(p. 23,29, 30 et 31).

 

2. Une croissance économique aux chiffres changeants

 

Page 4 : croissance annoncée de 4,6 % en 2024 et 4,2 % en 2025, soit une moyenne de 4,4 % 
Page 9 : soudainement, une croissance moyenne de 6 % sur la même période.
Quelle version croire?

 

 

3. Quand les prévisions deviennent des mirages!

 

Comment peut-on, en Nov 2024, présenter 2023 comme une estimation? Les chiffres définitifs devraient être connus. Pourtant, aux pages 5 et 6, on jongle encore avec des projections dépassées.

 

4. Une dette défiant l’arithmétique

Le taux d’endettement 2023 est annoncé à 47,5% du #PIB. Jusque-là, tout va bien. Mais juste en dessous, répartition détaillée ainsi : 37% dette extérieure et 7% dette intérieure. Total: 44%. Où sont passés les 3,5% restants? Engagements financiers cachés? Garanties oubliées? Comptabilité créative? Mystère! (p12)

 

5. Aucune analyse sur l’impact des #investissements

Les dépenses publiques augmentent sans explication sur leur influence sur la dette et le déficit budgétaire. Où sont les prévisions de soutenabilité? Quelles sources de financement envisagées ? Silence radio.

 

 

6. Un déficit 2025 financé par qui?

Le rapport reste muet. Avec des dépenses publiques en hausse, comment combler ce trou budgétaire : hausse des impôts? recours accru à l’emprunt? production du gaz naturel? 

 

7. Pas d'anticipation des crises possibles

L’économie est instable, les chocs fréquents, mais aucun scénario de risque envisagé. Que se passe-t-il si les prix des matières 1res chutent? Si les exportations de #gaz sont retardées ou baissent? Un rapport censé guider les décisions stratégiques ne peut ignorer ces variables cruciales.

 

Le problème dépasse le cadre de ce rapport. Il reflète une culture administrative où l’approximation est devenue la norme. Une chose est sûre : tant que ces documents continueront à être publiés sans contrôle qualité sérieux, les décisions économiques du pays resteront bancales. 

خميس, 20/03/2025 - 13:06