Au moins onze agents de police et deux passeurs sont accusés d’avoir accepté des pots-de-vin de migrants d’Afrique subsaharienne en échange de leur libération. Le chef de l’office de lutte contre la migration et la traite des personnes a été licencié.
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C’est une affaire de corruption qui plombe la police mauritanienne autant qu’elle révèle les faiblesses d’un partenaire clé de l’Union européenne (UE) dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Le 9 octobre, au moins onze agents de police et deux passeurs, accusés d’avoir accepté des pots-de-vin de migrants d’Afrique subsaharienne en échange de leur libération, ont été arrêtés et placés en détention à Nouakchott.
Deux jours avant l’arrestation de ces agents, le commissaire Mohamed Abdel Fattah Ould Sid Ahmed, chef de l’office de lutte contre la migration et la traite des personnes, a été licencié. Selon un document officiel signé par le directeur de la sécurité nationale obtenu par Le Monde, cette sanction est liée aux conclusions d’une enquête et aux recommandations d’un comité disciplinaire, citant « une mauvaise conduite et un manquement à ses devoirs ».