Le ministère de l’éducation nationale et de la réforme de l’enseignement a surpris plus d’un en annonçant mardi que sept écoles privées à programme français ont été exemptées de l’application de la loi d’orientation du système éducatif, qui stipule que l’enseignement primaire sera progressivement réservé aux écoles publiques.
Le ministère avait accordé une dérogation à ces sept établissements pour inscrire des élèves dans les trois premières années du primaire contrairement à la majorité des établissements privés.
Selon la décision prise le 8 octobre, ces écoles auront jusqu’à juillet 2025 pour achever les procédures d’homologation. Après cette date, prévient le ministère, "toute école n’ayant pas reçu d’accréditation ne sera pas autorisée à continuer à dispenser un enseignement primaire".
L’exception a été faite en raison de la longueur du processus d’accréditation, a-t-on servi d’explication. Pourtant, ces sept établissements ne disposent d’aucune accréditation, ni ne sont en voie d’homologation. Les autorités étaient au fait de cette situation.
En réponse à un courrier du 3 janvier 2024 du directeur de l’enseignement privé relatif à une demande des établissements scolaires ayant un dossier en cours ou une demande d’homologation en lien avec le système éducatif français, le conseiller de coopération et d’action culturelle, Bernard Rubi indique que la "liste se compose des établissements ayant opéré ces dernières années, un rapprochement avec le SCAC et ont fait montre d’un intérêt pour engager une éventuelle procédure d’homologation".
Il cite les Méharées, les Cadres,Talent, Mon Afrique, Imane, les Prunelles, les Sablettes à Nouakchott et les Elites à Nouadhibou. Malgré son inscription dans la liste envoyée par l'ambassade de France, l'école « Iman » de Nouakchott a été exclue de la décision signée par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ,ministre de l'Education nationale par intérim.
Plus loin, dans le document publié par nos confrères d’Al Akhbar, il est mentionné que "bien entendu, le dépôt d’un dossier ne préjuge pas de l’obtention de l’homologation par le ministère français de l’Education nationale et de la Jeunesse. Tous ces établissements ne sont d’ailleurs au même niveau d’engagement", avertit-il.