Souvent la compression longue du devoir et de la réflexion peut produire des résultats nuls ou inverses, c’est le constat auquel certains observateurs assidus de l’évolution du dossier de Aziz et ses amis et moi-même nous sommes arrivés- las que nous sommes des tergiversations- quand de façon inattendue l’on a brusquement interrompu la poursuite des travaux de notre institution parlementaire déjà saisie de cet important sujet à caractère amplement national sous le prétexte raisonnable que toutes les voies parlementaires et judiciaires n’avaient pas été tout à fait explorées pour conclure . À juste titre d’ailleurs, elles (voies) n’avaient pas, apparemment, bien été pensées du moins clarifiées: résultat, sûrement, d’une certaine léthargie au sein de la commission parlementaire et (ou) l’avancée de la conspiration sans relâche de certains élus et autres détracteurs de l’impunité encore dépendant et nostalgiques du système Azizien en redéploiement.
Et de suite nous voilà, citoyens, à nouveau, dans l’œil du cyclone - c’en est un - des ennemis de l’Etat de droit, les amis des privilèges, de la corruption, de la gabegie et de l’injustice applaudissant et proférant des injures à l’endroit des fidèles du droit et d’autres orateurs vénérés des discours incendiaires composant ainsi avec le Diable pour préserver des intérêts égoïstes à des fins maigrement politiques en une conjoncture appelée, Incha Allah, au bannissement radical.
Avocats de la ruine et du désastre
Ceux-ci quoi qu’ils fassent ici et ailleurs, de complicité avec le Satan, n’arriveront jamais à brouiller la sérénité, la tranquillité et la patience avec laquelle l’institution du président de la République, verdict d’une élection présidentielle sauvée in fine dans le respect des normes, des principes et des fondamentaux de la démocratie.
Celle-ci ne subira aucun relâchement forte de son appui juste et constitutionnel à l’institution parlementaire comme aux institutions judiciaires normales de notre patrie par rapport aux échéances qu’elles s’étaient fixées pour élucider les crimes économiques et punir conséquemment Aziz et ses partenaires, responsables du malheur de nos populations par la spoliation de leurs richesses, l’origine d’un endettement dont on quémande l’effacement pour la survie de notre nation.
Ils se trompent, les avocats de la ruine et du désastre, car, à mon avis, cet état de choses précité émanerait plutôt du fait que le silence peut incarner le mépris positif autant que la colère peut signifier, le doute, la peur et la faiblesse. M. Ghazouani doit avoir opté pour la première hypothèse. Elle convient pour l’heure même si l’on s’interroge, dans le doute entretenu ici et là, sur les raisons de cette lenteur. Mais, nous savons, quand même, que nous avons hâte, nous citoyens avertis, d’assister à la clôture absolue de manière prompte et définitive de ce fameux dossier à travers les procédures les plus adéquatement rapides, celles que prônent nos meilleurs juristes nationaux et de renommée internationale si tant il était nécessaire pour tous que le droit soit dit , et ce sur la base du labeur courageux des parlementaires chargés de ce dossier.
Ce sera une leçon de très haute politique conforme aux aspirations d’un peuple tout entier et à cette dignité qui sied- je ne cesserai de le répéter- à la personne en charge, par le serment, de défendre les Intérêts suprêmes, vaille que vaille.
Conséquences gravissimes
Dans cet élan, je dirai avec satisfaction que le professeur Ely Moustapha par son brillant et pathétique article- lettre ouverte intitulé ‘’Je le dirai à votre vénérable mère, M. le Président’’, adressé au président de la République nous a éblouis sous l’immensité de la crédibilité de ses arguments décrits à travers un caractère presque familial sinon sincèrement amical : il reste une référence socio- juridico-religieuse, enseignement par une plume pourtant étrangère à nous.
À moins que le fusionnel du pragmatisme négatif n’ait primé sur le DEVOIR et se soit, entre-temps, dilué dans une doctrine dont les méfaits et, donc les conséquences seraient gravissimes pour l’avenir immédiat de notre pays.
Oui, gravissimes pour l’avenir immédiat de notre mèrepatrie, avenir que les éternels opprimés, les pauvres, les délaissés, les marginalisés et même les riches d’hier appauvris veulent en discuter, en débattre dans la bonne gouvernance, la transparence, la liberté, la justice et le bon sens, MAINTENANT, en faveur d’un règlement ambitieux de l’ensemble des maux dont souffre notre mère patrie.
C’est ce qu’attendent, dans l’impatience, tous les acteurs politiques réellement représentatifs de notre pays dont les idées constructives ont tellement mûri au point qu’elles risquent de pourrir ; déjà que certains qui se veulent parmi eux se félicitent et s’honorent, dans la déchéance, d’une conception, pour le moins, relevant de l’ostracisme...
Par la vérité, au nom d’Allah le Tout Magnanime,qu’attendons-nous, Votre Excellence Monsieur le président de la République pour tourner cette page ? Un Aziz qui déambule dans les rues mal asphaltées de notre capitale au volant de VX de tous genres avec zèle et vanité imméritée, que les tous les spoliateurs disposent de leur temps pour blanchir, placer, convertir, échanger, falsifier et détruire toutes les preuves appelées à les condamner?
En ultime appel, votre excellence M. le Président, inscrivez-vous grâce à l’ordre, la vigilance et la compétence au registre du mérite parmi les hommes d’Etat honnêtes et intègres épris de justice et de paix qui ont construit leur pays, pour la POSTÉRITÉ.
Une occasion unique et historique du genre vous est donnée, saisissez-la !
Senny Ould Khyar
Conseiller des Affaires étrangères à la retraite