Depuis quelques jours certains se font un malin plaisir de s’attaquer à la personne de Mohamed Lemine Ould Ahmed, lui attribuant une supposée participation à un supposé coup-d’état contre LwelyMustapha Sayed (Allah Yarhmou); comme si, à cette époque, le Polisario existait sérieusement et matériellement, au point de pousser ses quelques membres à se déchirer sur son contrôle.
En fait, croyez-moi, il n’y avait rien sur quoi se déchirer à l’époque: pas de militants; pas d’armes; pas de véhicules pas de représentations; pas de reconnaissance d’un quelconque pays … Rien! Juste quelques étudiants foudroyés par l’échec scolaire ou la discrimination et foncièrement novices en politique, groupés autour de la personne, charismatique et créative, de Lwely Mustapha Sayed (Allah Yarhmou)!
Alors, que Mohamed Lemine Ould Ahmed parle aujourd’hui de cette époque en «coup-d’état» ou «divergences de stratégies», c’est se donner de l’importance historique ou encore ouvrir la voie à une autre manœuvre à la Chaval de Troie!
Hé oui, voilà où en est arrivé le Polisario et son supposé leadership!
Il faut dire que ce mouvement n’arrive malheureusement pas à sortir de l’inertie dans laquelle les accords du cessez-le-feu l’ont placé et cadenassé en 1991. Si bien que beaucoup de ses militants ont perdu confiance; ont perdu espoir; voire, n’y croient même plus à sa résurrection.
Alors, quoi de plus confortable, pour la gérontocratie de ce mouvement, que de jouer au pingpong, en fantasmant des reproches historiques, en blâmant les morts pour leur échec ou en leur reprochant des actes si lointains (1974), que la jeunesse sahraouie n’y puisse apprécier la véracité, encore moins arbitrer entre ses belligérants?!
Après tout, il est certain que l’objectif de cette nouvelle approche est de semer profondément le doute dans les esprits sur l’authenticité originelle de la révolution du peuple sahraoui.
Je l’ai déjà dit et je le répète, tout le malheur du F.Polisario lui ait venu de son leadership issu du 3ièmeCongrès de 1976, à sa tête feu Mohamed Abdelaziz.
Leadership, dont la moitié a regagné le Maroc et le reste resté inféodé à outrance à l’Algérie, le tout au détriment du choix fondamental de la lutte armée par le peuple sahraoui.
Que reste t-il alors pour la jeunesse sahraouie: ceux et celles qui n’ont connu que les camps de réfugiés en Algérie et la culture polisarienne du tourner en rond? Rien! Juste la rumeur et le qu’en-dira-t-on!
Entre la «guerre des fantômes (les fondateurs)»; «Khatt-Echehid» ou encore «l’Initiative Sahraouiepour le Changement (ISC)», il n’y a finalement qu’une réalité qui s’impose fatalement: «chacun pour soi et Dieu pour tous».
Cela veut dire, l’implosion lente du F.Polisario, mais une implosion quand même! À moins que.…
Maître Takioullah Eidda, avocat
Bir-Oumgrein (Tiris-Zemour)