Le recensement colonial de 1932.

Par décret du 23 avril 1913 : « la bande de la rive droite du Sénégal, habitée par des populations noires, devait être rattachée aux cercles de la rive gauche ». En outre, les deux Hodhs ainsi qu'une partie de l'Assaba n’étaient pas encore rattachés au territoire national. Et avec toutes ces données le recensement effectué en 1932 par l’administration coloniale donne ceci (voir tableau ci-dessous):

Maures : 91 482 hommes + 100094 femmes + 50674 enfants = 242 250 habitants.

Noirs (y compris les Harratines) :31089 hommes+32491 femmes +15849 enfants=79429 habitants.

Métis : 12 garçons +13 filles= 25 habitants.

Population totale : 322.050 habitants.

Pourcentage

Maures : les Maures constituent, en 1932 sans les deux Hodhs et partie de l'Assaba, les deux tiers de la population et les Noirs le tiers restant.

Remarque : déjà en 1966, ‘’ la lettre des 19’’ signée par les représentants de la vallée contestait ‘’ l’existence d’une majorité maure car les proportions proclamées sont fabriquées pour soutenir le régime dans l’application intégrale de sa politique de médiocrité déjà entamée à l’endroit de la communauté noire’’.

Au vu de ce qui précède, ce n’est pas le fait de dire que le ‘’taux de fécondité ‘’ est ‘’beaucoup plus élevé chez les Négro-Mauritaniens (Harratine, Soninké, Haalpulaar, Wolof, Bambara)’’ ; que ‘’ la Polygamie … est pratiquée presque exclusivement en milieu noir ; que le ménage beïdane se caractérise ‘’ par un taux relativement important de divorces’’ que le poids démographique des Négro-Mauritaniens gonflera pour donner raison aux FLAM en désespoir de cause. 
 

Ely O. Sneiba

 

خميس, 20/05/2021 - 09:34