Le poète et musicien mauritanien Demba Ndiaye dit Ndillaan, proche de la diaspora sénégalo-mauritanienne poularophone, a été agressé à Paris le mercredi 21 juin par un groupe d’individus se réclamant de la “Brigade anti troisième mandat”.
L’homme de l’art a été pris à parti au niveau de la ligne 6 du métro parisien le jour même où un accueil triomphal été organisé en faveur du président Macky Sall. Sollicité pour se produire, Demba Ndiaye était attendu sur son chemin par des individus qu’il n’avait jamais croisé.
L’attaque filmée montre un groupe d’hommes qui interpellent l’artiste avant de lui asperger un liquide au visage et de le rouer de coups. “Ministre sénégalais tabassé à Paris”, lit-on sur la vidéo diffusée quelques heures plus tard et devenue virale dans les réseaux sociaux.
Les assaillants auraient-ils confondu Demba Ndiaye, auteur de belles et intemporelles pastorales, à un ministre sénégalais ? Tout porte à le croire dans un contexte politique sénégalais ou l’argument de la force semble être privilégié par la force de l’argument par de soi-disants démocrates.
Revenu de ses surprises avec des contusions et un corps meurtri, l’artiste a porté plainte à Mantes La Jolie où l’autorité locale s’est aussitôt saisie du dossier et a pris attache avec son homologue de Paris afin d’apporter une réponse docte à ce qui ne saurait être toléré au pays de Voltaire. Une pétition a été lancée pour soutenir l’artiste.
