MAURITANIE: l’Etat qui bat les femmes

La Mauritanie à travers la médiocrité des gouvernants a battu tous les records. Après celui de la corruption et de la criminalité, ce pays figurera certainement au Guinness Book des records pour le tabassage organisé, violent de ses propres citoyennes.

 

Pays des poètes ?  Désormais pays des femmes battues. 

Tristes images que les médias étalent au grand jour. Des femmes piétinées, matraquées, martyrisées, violentées par la force publique. Des femmes dans les hôpitaux, soignant leurs blessures. Triste pays, triste gendarmerie.

Alors que les Etats font place à la promotion de la femme, de sa protection en tant que pilier de la société, l’Etat mauritanien la bat comme le ferait le premier délinquant en liberté.

Oui, les femmes ont protesté, oui elles se sont érigées en demanderesses de leurs droits en dénonçant les méfaits de l’Etat et de ses immondices enfouis pour détruire les populations. 

Oui, elles n’avaient pas tort, mais l’Etat mauritanien s’est très vite accommodé de la matraque pour faire taire, les citoyens. Et face à cela il ne trouve personne pour l’en dissuader. Car pourrait-on l’en dissuader par l’argumentation ? En effet si comme le dit si bien le dicton, « la violence n’est que le manque d’arguments », l’Etat mauritanien en est bien l’exemple le plus achevé. 

Cet Etat qui devait s’ériger en éradicateur des violences basées sur le genre (VBG) est devenu, par cet acte un Etat-VBG. 

Et ce communiqué de la gendarmerie, à l’image de la médiocrité générale, qui s’évertue à justifier la violence, est l’exemple même de la mésestime que l’Etat, à travers sa force publique, tient le citoyen.

Dans un Etat de droit digne de ce nom, un tel acte de violence aurait entrainé la sanction de ceux qui l’ont commis, ceux l’ont commandé et la démission du ministre de l’Intérieur…

Face à l’immobilisme des organes de défense des droits de l’homme (associations, Conseil et groupements) …. 

Que nous apprend, notre culture, de l’homme qui bat une femme ? 

Un violent, un faible, un indigne et un irresponsable.

Que nous apprend, le droit, d'un homme qui bat une femme ?

Un délinquant, un coupable, un délictueux, un criminel…

Alors, cela étant, comment qualifierait-on un Etat qui bat les femmes ?

Un Etat qui n’a ni culture, ni droit …

 

Mauritanie, pays des femmes battues…. où sont les hommes ?

 

Pr ELY Mustapha

خميس, 11/02/2021 - 14:17