Coronavirus au Sénégal : une immunité collective pourrait expliquer l’absence de deuxième vague

Les mesures de prévention prises rapidement au Sénégal n’expliquent peut-être pas à elles seules le fort recul du Covid-19, estiment des responsables sénégalais, qui se demandent si une immunité collective aurait discrètement vu le jour.

Le pays ouest-africain de 16 millions d’habitants enregistre, au 27 novembre, 15 960 cas de contamination et 331 décès dus au Covid-19. Seule une poignée de malades sont en soins intensifs, selon le ministère de la santé. Si l’épidémie avait suivi les courbes de l’Europe, le Sénégal aurait compté environ 100 fois plus de morts. 

Dès les premiers cas, le Sénégal a fermé ses frontières, ses écoles et ses mosquées, et imposé un couvre-feu, dispositions aujourd’hui levées. Les patients ont été pris en charge et les cas contacts isolés dans des hôtels. Le Sénégal, « c’est l’un des pays modèles en termes de mise en œuvre des mesures de prévention du Covid-19 et ils en ont récolté les fruits », a récemment reconnu un responsable pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Nsenga Ngoy. Ce sont les « interventions humaines » comme le port du masque ou la distanciation sociale qui ont marché et continueront à jouer un rôle « capital », insiste-t-il.

« Immunité croisée »

Pour Abdoulaye Bousso, un des responsables de la riposte au Sénégal, ce sont effectivement les stratégies d’endiguement qui, dans un premier temps au moins, ont permis au système de santé sénégalais de ne pas s’effondrer. Mais depuis, une « fatigue » s’est installée et plus grand monde ne porte le masque.

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اثنين, 30/11/2020 - 22:38