la justice ne lâche pas le banquier Bouamatou

En phase d’être libéré des poursuites judiciaires engagées contre lui selon de nombreux sites internet mauritaniens, Mohamed Bouamatou est en réalité loin du bout du tunnel. Le dossier du milliardaire, bien qu’évoqué par deux opposants reçus dernièrement par le nouveau président, Mohamed El Ghazouani, n’a pas évolué. 

«Comment le président peut-il gracier un homme qui n’a pas encore été jugé», s’exclame un juriste estimant   que toute interférence entre le président et cette affaire, normalement en phase d’instruction, serait un dangereux précédent d’inféodation de la justice à l’exécutif ?

Bref, le dossier Bouamatou connaît des avancées politiques mais butte sur le fond. Les informations parues simultanément dans de nombreux médias mauritaniens sont émises alors que les parties mauritaniennes du groupe d’ONG  qui avaient porté plainte contre l’homme d’affaires se sont retirées de la plainte, sans réussir à entraîner les parties françaises. 

Sur le terrain, à Nouakchott, d’intenses investigations menées ces derniers jours par la Police économique somment la Générale de Banque de Mauritanie (GBM), appartenant à l’homme d’affaires en exil, de fournir un certain nombre d’informations sur ses statuts, son actionnariat (dont 60% seulement est mauritanien) et diverses données. Dossier national sensible s’il en est, le cas Bouamatou intéresse aussi de l’autre côté des mers comme le montre une mission d’Interpol conduite dans le pays au pas de charge entre le 19 et le 26 juillet et qui doit  prochainement rendre ses conclusions. 

 

Le dossier du banquier est suspendu  aux appréciations de la Police des Polices qui avait une première fois opposé son refus à la demande mauritanienne de mise sous séquestre des biens de l’homme d’affaires . Tout l’enjeu est maintenant de savoir si Interpol, revenu de son voyage en Mauritanie avec des liasses de documents, confirmera ou non son avis rendu à distance il y a quelques mois.

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خميس, 10/10/2019 - 08:22